Le président de la Walt Disney Company, Bob Iger, s’en est rendu compte trop tard. Croyant faire une affaire en or en achetant la licence Star Wars pour 4 milliards de dollars, il a fini par réaliser qu’il avait acheté l’antipathie et la haine de la fanbase, celle sur qui il comptait pour bien démarrer le rachat en proposant pléthore de films.
Les premiers signes se sont montrés dès l’annonce de la signature du contrat : les réseaux sociaux se sont enflammés et bien des prophètes enterraient déjà la saga avec la firme aux grandes oreilles. Même s’il proposait des films, les chiffres n’allaient pas aussi haut qu’espéré. « Ils sont moins vaches-à-lait que nous le pensions », déclare-t-il.
Malgré une légère accalmie des hostilités en 2016, le déluge a repris dès l’année suivante. Une tentative, en 2018, a laissé un goût amer dans les poches de la firme qui a découvert que le public pouvait aussi faire preuve de mépris. Le directeur nous confie :
« La situation est complexe. D’un côté, tous les produits dérivés nous rapportent, mais recevoir une telle rancœur me fait parfois regretter mon achat. »
Interrogé par le Porg Enchaîné, George Lucas rit de cette situation :
« J’étais tellement content de m’en débarrasser ! Évidemment que je n’ai pas fait mention des fans qui peuvent vous aduler quand vous faites quelque chose de bien, mais qui sont votre pire ennemi dans d’autres cas. Au moins, maintenant, je vis tranquille. »
À la question s’il était prêt à reprendre la saga dans le cas hypothétique où Disney voudrait laisser tomber le créateur de Star Wars a répondu qu’il « n’accepterai[t] jamais de reprendre ce cadeau empoisonné ». On le comprend.